멀리서 바라보기—영화 속의 숭고 : 데이비드 린의 <아라비아의 로렌스>와 존 포드의 <수색자>를 중심으로 (Regard de loin : le sublime dans le cinéma ― Laurence d’Arabie de David Lean et La Prisonnière du désert de John Ford)

서지정보

· 발행기관 : 한국미학회
· 수록지 정보 : 美學(미학) / 62호 / 175 ~ 217페이지
· 저자명 : 이윤영

초록

Le sublime est l’un des problèmes principaux dans l’esthétique contemporaine, mais il était toujours « à la mode », selon l’expression de Jean-Luc Nancy. Mais curieusement, le problème comme « le sublime au cinéma » n’est que rarement posé dans l’esthétique ainsi que dans les études cinématographiques. En général, le sublime comme expérience esthétique est rapporté à une expérience où on s’est perdu en face à un monde absolument énorme et gigantesque. Ce monde est souvent naturel, mais aussi artificiel comme on peut le voit dans les œuvres d’art telles que la tragédie ou la épique grecques. Le cinéma est sûrement l’un des domaines convenables pour le sublime : la sécurité du regardant, souligné par Edmond Burke ou Immanuel Kant comme une des conditions nécessaires du sublime, est assurée dans le cinéma ; l’expérience devant le grand spectacle fourni par le cinéma épique ou le western peut être interprétée comme le sublime. Cependant, le spectacle ne peut lui-même aboutir au sublime : comme Longin distingue le sublime de l’exagération qui n’est qu’«apparemment grand», le spectacle au cinéma n’est qu’une simple décoration ; le sublime apporte au spectateur une certaine élévation éthique, tandis que le spectacle ne lui cause que l’appauvrissement de sa vie. Le sublime au cinéma peut être trouvé dans un procédé de cadrage : extreme long shot. Dans ce cas, tout en identifiant au regard de la caméra, le spectateur ne peut pas ne pas regarder de loin un objet. Cette position le situe littéralement à la place de Dieu. Deux films : Laurence d’Arabie de David Lean et La Prisonnière du désert de John Ford qui conservent ces regards au sein de sa structure nous conduisent à penser le sublime au cinéma.

영어초록

Le sublime est l’un des problèmes principaux dans l’esthétique contemporaine, mais il était toujours « à la mode », selon l’expression de Jean-Luc Nancy. Mais curieusement, le problème comme « le sublime au cinéma » n’est que rarement posé dans l’esthétique ainsi que dans les études cinématographiques. En général, le sublime comme expérience esthétique est rapporté à une expérience où on s’est perdu en face à un monde absolument énorme et gigantesque. Ce monde est souvent naturel, mais aussi artificiel comme on peut le voit dans les œuvres d’art telles que la tragédie ou la épique grecques. Le cinéma est sûrement l’un des domaines convenables pour le sublime : la sécurité du regardant, souligné par Edmond Burke ou Immanuel Kant comme une des conditions nécessaires du sublime, est assurée dans le cinéma ; l’expérience devant le grand spectacle fourni par le cinéma épique ou le western peut être interprétée comme le sublime. Cependant, le spectacle ne peut lui-même aboutir au sublime : comme Longin distingue le sublime de l’exagération qui n’est qu’«apparemment grand», le spectacle au cinéma n’est qu’une simple décoration ; le sublime apporte au spectateur une certaine élévation éthique, tandis que le spectacle ne lui cause que l’appauvrissement de sa vie. Le sublime au cinéma peut être trouvé dans un procédé de cadrage : extreme long shot. Dans ce cas, tout en identifiant au regard de la caméra, le spectateur ne peut pas ne pas regarder de loin un objet. Cette position le situe littéralement à la place de Dieu. Deux films : Laurence d’Arabie de David Lean et La Prisonnière du désert de John Ford qui conservent ces regards au sein de sa structure nous conduisent à penser le sublime au cinéma.

참고자료

· 없음