사디즘이라는 용어는 아주 낯설지만은 않지만 그렇다고 우리에게 친숙한 용어도 아니다. 1834년 사디즘이라는 용어를 처음 소개한 브와트의 'Dictionnaire Universel'(1834년 출간된 제8판)은 그것을 이렇게 정의한다. “지나친 방탕과 탈선, 자연에 반항하는 반사회적이고 무서운 체계” 그리고 사전은 그 기원을 사드라고 밝히고 있다. 그러나 사드에 관한 정보는 사전에 아직 없다. 사드 후작에 관한 비교적 자세한 정보를 얻을 수 있는 것은 1875년에 출간된 라루스의 'le Grand Dictionnaire Universel' 14권에서이다. 그러다가 19세기 말에 이르면 사디즘 또는 사디크 같은 용어들이 라카사뉴 Lacassagne 박사의 법의학 논문에 사용되며, 마조키즘이라는 용어까지 개발해낸 독일의 정신심리학자 본 크라프트 에빙 Von Krafft-Ebing에 의해 의학적 또는 정신 병리학적 지위를 획득하기에 이른다. 이 때 사디크라는 형용사는 다른 사람에게 육체적 정신적 고통을 가하면서 그 고통을 보고 어떤 쾌락의 원천을 찾는 사람에게 붙여진다. 자료를 찾아보면 더 많은 정의와 설명들이 있겠지만, 사디즘을 한 마디로 함축하면 ‘끔찍함’이다. 그러한 끔찍함은 보통 사람들이 도저히 저지를 수 없는 일들을 저지르는 인물들로 가득 찬 그의 소설들 특히 “그 극단성이 우리를 아연실색케 만드는 포르노적이고 에로틱한 생산”으로서의 '소돔의 120일'에 의해 공증을 받는다. 본능의 발산을 거의 범죄적인 수준까지 옹호하면서 모든 형태의 욕망을 충족시키고 있는 절대 악의 화신, 사드는 '소돔의 120일'서설의 끝부분에서 이렇게 쓰고 있다.
“독자들이여, 이제 일찍이 천지개벽 이래로 들어본 바 없을 가장 불순한 이야기에 대비해 몸과 마음을 무장시킬 시간이 왔다. 이 책은 동서고금에 그 유래를 찾아볼 수 없을 정도이니까.”
일종의 ‘악의 목록, 악의 일람표, 패덕의 유형학’ 또는 폭력과 파괴를 통한 욕망의 형상화로서의 '소돔의 120일'은 바타이유가 잘 지적했듯이 보통 사람으로서는 감히 가까이 다가갈 수 없는 아니 “기슭에 기어오를 노력조차 못한 채” 두려워 할 뿐인 그래서 심지어 “고행에 아주 익숙해져 있는 탁발승에게까지도 반감을 일으킬 만한 것”이다. 외설이 흘러넘치는 금세기에조차도 사드의 텍스트만큼 불온한 텍스트는 단연코 없다. 사드가 구체제, 혁명 공화정, 집정체제 등 모든 체제하에서 지하 감옥의 수인이 되어야 했던 이유도 바로 거기에 있을 것이다. 인간의 내면에 도사린 도저히 거부할 수 없는 추악한 욕망, 죄악적 욕망의 기록으로 독자를 괴롭히는 사드는 그의 글에 대해 쏟아질 비난을 예상하기라도 한 듯 “얼마 읽지 않아도 이 책이 정숙과는 거리가 멀다는 것을 금방 알게 될 테니” 독자들에게 책을 즉각 버리라고 권고한다. 그는 모든 것을 부정한다. 그의 부정은 도덕, 법, 사회를 넘어 신과 자연, 우주적 질서에까지 이르는 이른바 ‘절대부정’의 형식을 취한다. 그리고 작가 자신과 독자까지 부정한다. 그러나 작가의 자포자기적 선언에도 불구하고 쥘 자냉이 적절하게 지적했듯이 사드는 인간에게 숨겨진 어떤 근본적인 잔인성, 숨겨진 본능을 적나라하게 묘사함으로써 인간으로 하여금 스스로를 인식케 한 공로 덕분에 ‘도서관의 내부에 숨겨진 존재로’ 아직도 존재증명을 하고 있다.
그럼에도 사드의 독서는 쉽지 않다. 열고 들어갈, 밀치고 나올 문도 마땅치 않은 것이 사드의 세계이다. 사드의 소설에서는 재미있는 우화나 일순 날카로운 사회 풍자도 변태의 극단을 달리는 포르노그라피로 넘어가기 위한 준비에 지나지 않는다. 정상적인 인간이라면 “이런 소설들을 읽으면서 도덕적 분노나 신체적 역겨움을 느끼지” 않을 수 없을 것이다. “시적이지도 않고 영적이지도 않은 문체”에 오직 낡아빠진 이미지가 있을 뿐인 사드는 과학적 용도의 전문서적, 그러나 일반인이 읽기에는 너무 위험한 작가이다. 그러나 'How to read 사드'의 저자 존 필립스는 방법이 없는 것은 아니라고 하면서 저자 서문에서 ‘불쾌한 게임을 빠져나가는’ 세 가지 문들을 소개한다.
첫째 그를 역사 철학적 맥락에서 읽는 것이다. 거의 모든 문학작품이 그럴 테지만 사드의 작품은 특히 18세기 프랑스의 문학적 철학적 정치적 분위기에 뿌리를 내리고 있다. 사실 사드의 몇몇 작품을 무(無)역사적으로 읽는다면 “그는 미친 포르노그래피 작가 취급을 받을” 수밖에 없으며 그러한 역사적 맥락을 고려하지 않고 읽는다면 사드의 작품은 의미가 통하지 않는 정도를 넘어서 쓰레기이다. 우리가 ‘고발적 글쓰기’라고 이름 붙인 2장은 존 필립스가 제안한 역사철학적 맥락에서 사드를 읽어볼 것이다.
이어 존 필립스가 제안하는 두 번째 방법은 우리가 의사가 되어 사드의 작품들을 정신질병적 사례로 읽는 것이다. 리베르탱의 육체에는 아무런 신비도, 아무런 비밀도 없다고 전제하는 사드는 확신을 가지고 온갖 끔찍한 변태적 행위를 그들에게 시킨다. 그 어떤 행위도 원칙적으로 자연을 벗어나는 것은 없다. 어떤 행위가 수치스럽고 불쾌하다면 그것은 전적으로 개인적인 이유에서이다. 이러한 철학에 근거한 '소돔의 120일'의 여자주인공들은 주인들에게 600가지 비정상적 성행위들, 그러니까 당시 비밀의 방에서 ‘작은 세레모니’라고 불리던 성행위들에 대해 이야기한다. 이 때 우리는 이 성행위들을 온갖 추악한 변태적 성행위로만 여기는 대신 임상의학적 사례들 또는 그에 관한 진정한 정보들로 정리할 필요가 있다는 것이다.
그리고 마지막으로 진지하지 않은 놀이의 차원에서 그를 읽는 방법이 있다. 사드를 읽는 가장 편한 방법은 모든 논쟁에서 의도적인 트집쟁이인 사드에게 그의 작품들은 “무신론적인 유물론의 논리를 극단적 결론에까지 밀고 나가기 위해 고안된 전법으로 이해하는 것”이 좋다는 것이다. 실제로 사드의 글은 풍자적이고 아이러니하거나 패러디적인 태도를 취하고 있는 경우가 많다. 기실 그의 글을 풍자와 아이러니 또는 유희로 읽지 않으면 우리는 단 한 줄도 그를 읽을 수가 없다.
Voulant donner 'Une idée sur les romans', dans un discours préliminaire de son roman 'Les Crimes de l’amour, Nouvelles héroïques et tragiques', Sade dit, "étaient finis déjà ces temps affreux de l'ignorance où courbés sous les fers religieux, on punissait de mort celui qui voulait les apprécier, où les bûchers de l'inquisition devenaient le prix des talents." Par contre l'artiste vivait dans un temps, comme les Titans du volcan Vésuve, "où d'un œil hardi il ne devait pas craindre plus de mesurer ses barrières et en meme temps "de déclarer la guerre à ceux qui le faisaient frémir autrefois".
Il a écrit '120 journées'. Nous ne n'y voyons rien que le magma inorganique d'orgie, de sexe et de sang. Ouvrir les corps mutilés et fouettés, déchiqueter leurs formes taillardées, crever la peau tranchée, étaler les organes brûlés et les viscères ecorchés. C'est un espace nouveau qu'on a si rarement vu que même s'il s'agit d'une oeuvre littéraire, elle n'est en tout cas comparable à aucune autre. Il est tellement méchant et obscène. Quoi qu'on admet que la litterature n'a de vertu que si elle est une initiation à la liberté, il est très difficile de lire le marquis de Sade, professeur émérite du mal. D'ailleurs il est incontestable que Sade ne semble pas avoir le plus petit souci de recherche stylistique comme si l'urgence de dire rendait dérisoire le travail d'écriture. Là, l'auteur de 'Comment lire le marquis de Sade', John Philips nous propose trois portes à travers lesquelles on peut entrer dans le monde de Sade.
Nous avons d'abord lu le marquis de Sade par une entrée historique. Sade était un libertin, qui avait, en particulier, des raisons personnelles de se rebeller contre l'ordre ancien. A la suite d'un effet de l'arbitraire royal, il a connu plus de treize ans de détention dans les forteresses de la monarchie. Pour dire vrai, Sade avait assez de trempe dans les milieux de la débauche et de la crapule luxueuse pour savoir quels en sont les acteurs. Son livre est un catalogue de types des classes dominantes sous un jour impitoyable, dont il énumère: "un vieux trésorier", "un faut avocat, homme riche et très connu", "un vieux directeur des domaines", "un vieux banquier", "un vieux président", "un vieux commandeur", "un seigneur de la cour", "un vieux fermier général", 'un vieux magistrat" etc. Considéré sous ce point de vue, Sade était un combattant résistant; il a arraché brutalement à la méchanceté humaine son masque des faux-semblants importants de la pratique politique contemporaine. Donc, la société qu'il décrit, on pourrait dire que c'est une société toute contemporaine que l'écrivain a vécu: il l'a connait bien, il y a baigné des années, il en a partagé les iniques privilèges. Il suffit de parcourir les séquences du livre pour les rencontrer dans leur diversité. Il le dit. Il le montre. Le 'sadisme' réel dont elle donne d'abondants exemples s'est manifesté plus souvent hors de lui qu'en lui. Le paradoxe, avec Sade, est qu'ayant consacré la plus large partie de son oeuvre à peindre "les délices de la cruauté" et à faire l'apologie du crime, il se soit montré, dans la réalité de ses conduites, ennemi résolu de la violence historique.
Ensuite, nous pouvons le lire à travers la porte de sexologie pathologique. Dans cette collection de manies et de névroses, il faut d'ailleurs savoir distinguer celles qui relèvent d'une information vraie pour constituer un essai sans précédent de sexologie pathologique. Ce récit, on le sait, se propose d'inventorier et de raconter 600 différentes 'passions', 150 par mois. Le parcours encyclopédique était une passion du XVIIIe siècle. Y collaboraient non seulement les savants et les spécialistes mais aussi la plupart des philosophes et des écrivains connus. Dont les dictionnaires variantes: des idées, des langues, des civilisations, des arts, des téchniques. Sade en ajoutait un, mais le plus fou, le plus inadmissible, celui des 'perversions'. C'est un dictionnaire qui ne prétendait en avoir ni le titre, ni la forme, tout juste la trame. Et c'est un dictionnaire parodié, pour mieux désigner ce qu'elle implique, pris dans un tissu narratif, gagné dans une fiction qui lui enlève toute fausse garantie 'scientifique': non le savoir mais le désir de savoir ou le savoir du desir. Parmi les nombreux épisodes que relatent les historiennes ne se diffèrent que par un trait minime. Mais ce trait suffit à faire la différence, c'est-à-dire à circonscrire une passion originale.
Enfin, on peut lire '120 journées' comme un jeu de libertins, en d'autres termes, un jeu de la destruction, par quoi le libertin devient un bourreau au coeur leger. Il veut non seulement détruire: il veut être aimé pour cela. Rien n'est affreux en libertinage autant qu'il puisse obtenir la jouissance quelque infime qu'elle soit. Et la destruction à partir de laquelle s'ouvre l'espace du meurtre commis de sang-froid, et sans raison, ou du moins sans autre raison que d'y vérifier la rupture de tout lien. La destruction ici doit aller jusqu'à la négation de l'humanité tout entière, jusqu'à la destruction de toute forme de reconnaissance et de réciprocité. A chaque étape de leur destruction, leurs variations de formes definnissent de nouvelles jouissances.
Si l'on y regarde de près il y a pas de modèle de société sadienne, mais seulement des modèles de contre-société ou de para société. Le libertin ne vise pas à modifier les structures générales de la société mais seulement à les utiliser, c'est-à-dire le plus souvent les détourner à son avantage. Ce qui compte pour Sade, ce ne sont pas les causes mais les effets. Grâce à 'un petit nombre de poètes, de philosophes et de médecins du XXe siècle, le marquis de Sade, après avoir passé dans un temps pour un monstre, a trouvé aujourd'hui, parmi l'élite intellectuelle, sa véritable place. Pourtant prendre la défense de Sade ce n'est pas faire l'éloge du sadisme, mais transférer la mémoire d'un homme du domaine de la chronique judiciaire à celui de l'histoire universelle de la pensée.